samedi 30 janvier 2010

Le temps d'un feu






Ces photos sont capturés dans le présent.
C'est le présent qui m'intéresse.
La personne n'est qu'un détail, cela aurait pu être n'importe qui.

Ici, une conductrice attends le vert.
Nous sommes à Castellane.
Elle ne se doute pas le moins du moinde que quelqu'un capture ces images et c'est ça je trouve génial : l'état sauvage, brut.

Qu'une parfaite inconnue se retrouve de la sorte photographié à travers le rétroviseur dans un instant pareil, n'est-ce pas faire entrer un élément qui sort du déroulement banal de la vie ? Quelque chose qui n'aurait pas du avoir lieu "normalement"?

Cette instanct où tout le monde se fout de tout le monde. Ce genre d'instanct - l'attente du feu vert - où l'on regarde les autres sans vraiment les regarder. Un peu comme lorsque l'on est au téléphone et que l'on regarde quelque chose. On le regarde sans le regarder non?

Là le regard en quelque sorte "immortalise" quelqu'un qui (probablement) regarde sans regarder dans un moment où finalement on aurait (probablement) pas vraiment regarder.

4 commentaires:

  1. Excellente idée. Ça me rappelle la philosophie de Jarmusch pour son film "night on earth". Il dit qu'il voulait capturer ces moments anodins passés en compagnie d'un inconnu, le chauffeur de taxi. Tu devrais mater ce film !

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  2. Putain excellent ! Merci pour l'info je vais mater !

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  3. ce texte est très réaliste , les humains ne font plus attention aux autres depuis bien longtemps , c'est sa le pire ,tout le monde se fou de tout le monde , comme tu dis ils ce regardent sans vraiment ce regarder..

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  4. Oui, c'est bien triste c'est vrai...

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