lundi 23 mars 2009

Les gens beaux et les gens moches



La première injustice de la vie c'est la gueule qu'on a.
Le beau est agréable et le laid répugne.  Le Corbusier disait à propos du "beau" : " On dit qu'un visage est beau lorsque la précision du modelage et de la disposition des traits révèlent des proportions qu'on sent harmonieuses parce qu'elles provoquent au fond de nous, par delà nos sens, une résonance, sorte de table d'harmonie qui se met a vibrer".


Mais au delà de çà, la beauté et la laideur pose une question importante : L'apparence physique d'une personne nous laisse t'elle apprécier de la même facon une personne ? 
Il me semble que la plus grand déviance règne à ce niveau là. Les "beaux" bénéficiant d'un meilleur jugement de la part des autres et la laideur engendrant des impressions plus facilement négatives. (CF "Le poids des apparences" de Jean Francois Amadieu).
Alors si on a une gueule de quasimodo, ya plus qu'a se rassurait avec Oscar Wild : "S"aimer soi même et le début d'un amour qui durera toute une vie."

( réecrit en mai 012)

samedi 21 mars 2009

Gran Torino






















Je crois que je dois être le seul a ne pas avoir aimer Gran torino, le dernier film du vieux cow-boy au yeux plus fins qu'un cure dent. Pourtant, la production a séduit et même bien séduit, puisque dans le public comme dans la presse les critiques sont unanimes : C'est un très bon film. Mais non, moi je n'ai pas aimé. Dans ce film, quelque chose me dérange : C'est la gratuité avec laquelle Clint Eastwood joue sur les caractères tranchant du fascicme et la vision préconcue qu'il nous offre sur le bien et le mal.

Voila, l'histoire nous plonge dans la vie d'un américain à la retraite qui, comme énormément de soldat étant revenu vivant de la guerre du Vietnam, a vu son esprit patriotique (déjà bien avancé pour osé s'engager à l'armée) décuplée par dix à son retour en Amérique. Qui dit fort patriotisme dit en général haine des étrangers, et c'est bien le cas içi : c'est en honnête xenophobe que le caporal (ou général je sais plus) se pose et occupe le personnage principal. Ce vieux bougre vit dans une petite maisonette et passe ses journées à tomber des stocks de canettes de bières, assis sur son confortable rocking chair à l'ombre de son drapeau américain. Tout ce passe donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le personnage est montré comme un viel homme sympatique et ne souhaite qu'avoir la paix pour finir ses dernièrs jours. Pour l'instant rien de très spécial.

Mais voila, l'arrivé de ses nouveaux voisins, vas le replonger dans les remous de la haine des étrangers et à partir de là, on a droit à du racisme net et clair. L'image de se viel homme s'étant faite comme quelqu'un de plutôt positif vas donner droit à la plus grande tolérance de la part du public et c'est avec une désagréable surprise que tout au long du film j'entendrais une bonne partie de la salle ricaner bêtement aux rayeries raciste du viellard, une éspèce de fraternité collective s'installant, comme un humour populaire de très mauvais gout. Tout lui est donc permis et l'on se croirait au temps de l'esclavage quand on découvre la scène ou il sort de son pick-up, le fusil au bras et menace les "nègres" (comme il les apelle) de laché la jeune voisine sinon il serait prêt a user de la manière forte sans aucune pitié. Parler du racsisme certes, je n'y voit pas d'inconvénients, au contraire, si on peut mettre à bas les tabous, mais alors il faut voir la facon de l'expliquer !

Ce n'est peut être pas seulement le film que je critique, mais aussi la réaction qu'il a fait naitre chez les gens car oui Clint Eastwood donne au spectateurs une image du bien et du mal prémachée et que très incidieusement, le film vas nourrir des idées dangereuses, à savoir, que l'on se doit de se proteger de la violence et qu'il faut surtout la punir ! A la fin du film, le personnage principal se laisse volontairement tiré dessus et la réaction ne se fait pas attendre, à l'unisson la salle clame "Putain, ces enfoirès, ils l'ont tué alors qu'il n'avait rien fait le pauvre!" le pauvre! Mais qui est le pauvre dans l'histoire? Le facsiste borné qui ne se gêne pas dans l'usage de la parole et vas de manière déliberé usée de la plus grande hostilité à l'égard des autres ou ces jeunes "délinquants" issus des quartiers pauvres, sans perspective d'avenir qui vont donc logiquement devenir violents, mais ca non, c'est pas notre problème, ce qui importe c'est qu'on fasse respecter la justice et l'ordre (enfin, je m'emporte dans un problème plus vaste là). A partir de là, on se fout du passé de ses jeunes, on regarde seulement les faits et on les condanment ! Je n'ai rien contre le fait de voir le racisme soit mis en avant, je condamne la facon dont il l'est mis, car il ne me semble pas sans incidence sur l'esprit du public, qui y voit la dedans, une chose pas si terrible que ca. C'est la banalisation et la gratuité de la xénophobie qui est mise en jeu.
Exeptée ces aspirations qui me semble douteuses (ou peut être suis-je parano !)et ces pensées formatés jouant sur la peur, je n'ai rien de spécial contre le film bien que je ne comprenne pas vraiment pourquoi il a eu un tel succès. Je le concède, Clint joue très bien et certaines scènes sont bien tournès mais la finalité de l'histoire dans tous ca? Le repentir d'un homme qui petit à petit vas oublié sa haine des autres ? Certes, pourquoi pas, mais si c'est cela que le film veut nous montrer, il faut  le comprendre !


vendredi 13 mars 2009