dimanche 31 janvier 2010

Calamar sur la Canebière



Au beau milieu de la canebière se dresse un calamar géant qui encule tout le monde de sa présence énorme. Le mec qui a fait ca en a collé plusieurs dans le centre ville. Les gens passent et semble ridiculement cons à coté de cette bestiole qui les surplombe.

samedi 30 janvier 2010

Le temps d'un feu






Ces photos sont capturés dans le présent.
C'est le présent qui m'intéresse.
La personne n'est qu'un détail, cela aurait pu être n'importe qui.

Ici, une conductrice attends le vert.
Nous sommes à Castellane.
Elle ne se doute pas le moins du moinde que quelqu'un capture ces images et c'est ça je trouve génial : l'état sauvage, brut.

Qu'une parfaite inconnue se retrouve de la sorte photographié à travers le rétroviseur dans un instant pareil, n'est-ce pas faire entrer un élément qui sort du déroulement banal de la vie ? Quelque chose qui n'aurait pas du avoir lieu "normalement"?

Cette instanct où tout le monde se fout de tout le monde. Ce genre d'instanct - l'attente du feu vert - où l'on regarde les autres sans vraiment les regarder. Un peu comme lorsque l'on est au téléphone et que l'on regarde quelque chose. On le regarde sans le regarder non?

Là le regard en quelque sorte "immortalise" quelqu'un qui (probablement) regarde sans regarder dans un moment où finalement on aurait (probablement) pas vraiment regarder.

samedi 23 janvier 2010

Vol A380

Parce qu'il est souvent peu concluant de communiquer son imagination a ses collègues, l'idée m'était venue de la mettre en forme visuellement via cette musique à l'enregistrement foireusement bon. C'est en gros ce que dit david lynch lorsqu'il parle du cinéma : "Le cinéma, c'est un désir très fort de marier l'image au son".
Musique et image, voila les deux maitre mots. Ces séquences sont le reflet de ma subjectivité. Cela n'engage que moi et je comprend bien que d'autre personnes à la vue de cette video éprouve une indifférence quelconque.La musique me faisait penser a quelque chose de haut, d'aérien et de fort en émotion. Le ciel, la liberté, la chute...(Bon j'étais défoncé quand j'ai fait ça mais bon) .j'ai voulu traduire ces sentiments par ces séquences volées sur youtube.

samedi 16 janvier 2010

A la Van der rohe



Je ne jurais que par le papier et le crayons. Cette Apres-midi, j'ai fait ces collages avec photoshop. J'ai finalement un peu changé d'avis, il est vrai. C'est un travail sur mon projet neuf cases.


mercredi 6 janvier 2010

Histoire d'horreur

Il lui écrasa le marteau sur la tête. L'impact fut important. Des jets rougeâtres jaillirent des yeux. Le résultat était assez étrange. Du mec, on ne voyait plus qu'une forme grotesque où le sang coulait de divers endroits. C'était comme si on avait pris un melon et qu'on avait dit à un enfant d'y dessiner un visage avec un couteau.

«-Ok Daniel, commande moi un double cheese sauce bacon. Et surtout dit lui de bien faire cuire le steak espèce de connard !». C'était Mick le lieutenant de la nuit. Tout les soirs, pour commencer le boulot, il envoyait Daniel chercher la bouffe.

-Ouais, comme d'hab chef » répondis Daniel, habitué à la politesse de son patron.

Mick était un de ses flics comme les autres, à la différence qu'il n'avait plus de bonté dans son corps gras. Dans la pénombre de New York, on n'entendait rien. Lui et son équipe agissaient à leur façon. Des nuits, Mick en avait faite. De simple flic il était passé a brigadier chef puis le piston aidant, il était devenu commissaire. Il dirigeait une petite escouade de morveux composé de maigrelet tout plus vicieux les uns que les autres. Leur champ d'action allait de Manhattan jusqu'au limite du Bronx. Son équipe travaillait de nuit, chose totalement différente d'un travail de jour : la nuit, les plus gros rats sortent. Chaque soir, ils sillonnaient les rues à haute vitesse à la recherche de possible malfaiteurs. Parfois ils tombaient sur du lourd et parfois ils tombaient sur du moins lourd, c'est à dire des petits raclures qui ne servait à rien. Une nuit, le bougre et sa team tombèrent dans une embuscade. Il ne furent pas préparé. Résultat : deux morts. Mick récolta quand à lui une balle dans le tibia et une dans les couilles. Piètre résultat pour un commissaire gradé et respecté mais bon, au moins il était en vie. Castré et sur fauteuil roulant, il resta néanmoins d'une inutilité parfaite pendant plus de huit ans. Sa femme, quoique d'une rare fidélité, n'en pouvait plus de servir cette machine rouillé qui braillait tout le temps. Un matin, il se réveilla dans l'appartement et sur la table, il y avait un papier :"Je m'en vais, Barbara."

A partir de là, les choses commencèrent vraiment à merder pour lui. Sa situation étant déjà peu enviable, il lui fallut maintenant se débrouiller seul avec la moitié du corps paralysé, les couilles déchiquetés et ce sentiment irrévocable de haine pour les malfaiteurs. C'était peut être ça au fond le pire. Ce sentiment le rongeait de jour en jour. La vengeance comme seul exécutoire. La vengeance comme seul repos. La mort de ses connard comme seul chance d'être en paix.... Son appartement reflétait cette dégringolade psychique. C'était un résidus de saletés et de déjections. Dans cette atmosphère pourris, il se hissait jusqu'à la cuvette pour lâcher ce qui pouvait bien sortir de son corps de merde. C'est à l'hôpital qu'il finit par atterrir. Là, le docteur lui déclara qu'il pourrait remarcher. Cette annonce sonnât le glas de sa vengeance. Et c'est comme ça qu'il revint chez les flics.

Son visage n'était certes pas moche mais il était devenu mauvais. Tant d'année de souffrance à mâchonner sa haine avait fait de lui un autre homme. La nature l'avait doté d'un large front aux angles vif. Maintenant cela semblait ressortir comme des planches de métal mal agencés. Son nez au narines retroussé semblé s'être redressé; Maintenant il ne marqué plus qu'une frontière entre un coté mangé de petites pustules et un autre presque normale mais avec cette couleur violacée de merguez mal grillée. Ses dents qui étaient à la base presque correctes avaient pris une teinte délavée qui ne lui accordaient plus le bénéfice de charmer en souriant. Le tout faisait un ensemble assez inégale et très peu gratifiant. On pouvait quand même se demander comment un tel visage pouvait avoir la moindre chance de séduire la gente féminine. Pourtant, il y avait cette lueur dans ses yeux. Une lueur qui apparaissait quelque fois et qui ne laissait pas indifférent. C'était un bleu profond, presque irréel. Une sorte de diamant perdu dans cette océan d'ingratitudes.

Psychiquement, c'était un monstre. Son visage n'était rien face à la laideur de son esprit. Il ne bandait plus pour rien. Même les putes n'arrivaient pas à lui redresser le barreau. Son intérêt dans l'amour des choses et des autres avait disparu. Dans son cœur vide, il ne restait que la vengeance. … Mais en attendant, il pris le marteau et le nettoya. Un de moins sur la liste.

(refait en janv 012)